Sur ce cinquième album de Puteraeon, l'auditeur se retrouve plongé au sein de la blancheur mortifère d'un Antarctique où des horreurs indicibles l'attendent au détour de chaque congère. La magnificence funèbre des hymnes prend aux tripes (« The Land of Cold Eternal Winter », « Remnants »), les rares soli fantomatiques s'inscrivent parfaitement dans la narration, la performance vocale s’avère d'extrêmement haut vol… Quant aux Grands Anciens, leur présence se fait sentir jusque dans les moindres détails, fignolés avec la maniaquerie d’un Abdul al-Hazred enluminant son Necronomicon. Et le résultat s’avère à la mesure des moyens déployés puisque – surprise ! – c’est la fougue épique que manifestait Amon Amarth au faîte de sa gloire que l’on retrouve ici, dans une version toutefois totalement enchtulhifiée. Malgré un (relatif !) ventre mou en milieu de tracklist, on peut donc sans mal considérer Mountains of Madness comme le magnum opus du groupe !
Extrait de la chronique figurant au sein de New Noise #76