Les "Cellules" de plus en plus pâles du "Chant des Stryges"
Avec sa structure feuilletonesque et ses personnages semblant tous droit sortis de "Alias", "le Chant des Stryges" est une série tout à fait de son époque, pour le meilleur (la fascination pour les manipulations génétiques) et pour le pire (une certaine banalisation de la violence derrière le dénuement des décors crépusculaires). Comme dans tout feuilleton qui se respecte, les rebondissements inutiles et les nouveaux mcguffins aussitôt oubliés se succèdent, ce qui peut séduire ou irriter, en fonction de l'humeur du jour : comme il est bien peu probable que l'on se souvienne de ce qui s'est é dans les 10 tomes précédents, édités sur plus de 10 ans, on se laisse balader avec une certaine indolence entre vraies trahisons et fausses révélations. On sera moins bienveillant envers un graphisme qui tend à la simplification, mais pas dans le bon sens.