Kill est un film généreux, ça mutile, ça égorge, ça étripe, ça transperce, mais putain qu'est ce que c'est con. Le film s'ouvre et est immédiatement ringard avec cette histoire d'amour et ses acteurs qui jouent mal, on attend patiemment que la bagarre commence et lorsqu'elle survient on se rend compte qu'on ne comprend rien. On est dans un train, il y a un seul axe sur lequel se déplacer, comment ça se fait qu'on ne sache jamais où sont les personnages par rapport aux autres ? Comment le réalisateur n'a pas été foutu de nous le faire comprendre ? Et donc tout le temps on se demande : ah mais comment il est arrivé là lui ?
Surtout que ok les scènes d'action sont généreuses, ça se dégomme à tout va, mais bordel qu'est ce que c'est répétitif. On voit la même scène en boucle, le héros qui tue des gars, puis il se fait capturer, il pense à l'amour de sa vie et boum, crise de rage et il retue plein de gars. Le film doit proposer cette scène trois fois au minimum, c'est pas possible d'avoir si peu de variété à proposer...
Mais surtout que l'on m'explique pourquoi au début du film, alors que le train s'arrête en gare pour laisser monter le grand méchant, les gens n'en profitent pas pour fuir ? Bon mais ettons...
On a un film d'action gore, répétitif et pas spécialement bien mis en scène ou chorégraphié. Par contre, pardon de le dire mais on a un pur film de droite, où on voit le bras armé de l’État tenter de sauver une famille de types hyper riches en commettant les pires exactions sans qu'elles soient condamnées. Les pauvres meurent pour que les riches puissent continuer à vivre. C'est beau. Jamais ce n'est questionné ou remis en question... sauf une scène à la fin où le méchant dit au gentil qu'il a tué 40 personnes et que c'est pas bien, mais on n'en fait rien, le héros n'est pas considéré comme un méchant pour autant.
La lutte des classes a été gagnée par les riches.